Bas de plafond ? Manque de hauteur ? La politique et le parti pris !

La surface habitable et la surface de plancher sont deux notions différentes en droit immobilier qui ne doivent pas être confondues. La notion de pièce habitable est définie par le décret n° 48-1766 du 22 novembre 1948 fixant les conditions de détermination de la surface corrigée des locaux d'habitation ou à usage professionnel.

Quelle est la définition de pièce habitable ?

Une pièce, pour être considérée comme habitable, doit présenter au moins une ouverture donnant sur l’extérieur et avoir une surface minimum de 9 m2 avec une hauteur sous plafond d’au moins 2,50 mètres. Dans le cas où il y aurait d’autres pièces dites secondaires, celles-ci doivent avoir une surface minimum de 7 m2 et une hauteur sous-plafond minimum de 2,20 m.

L’article R111-2 du Code de la construction et de l'habitation précise que la surface et le volume habitables d'un logement doivent être de 14 mètres carrés et de 33 mètres cubes au moins par habitant.

La surface des combles non aménagés, des caves, des sous-sols, etc. et des parties de locaux d'une hauteur inférieure à 1,80 mètre n’entrent pas dans le calcul de la surface habitable.

Pour autant les pièces mansardées ou sous les combles présentent une surface de plancher qui au-delà d’augmenter visuellement l’impression de surface confère des espaces supplémentaires dont il est possible de tirer profit en termes de décoration et d’usage.

Comment tirer profit des espaces non habitables d’une pièce sans casser les volumes ?

L’objectif est bien de conserver l’impression de surface tout en tirant partie de cet espace supplémentaire.

L’erreur majeure consiste à habiller l’ensemble de cette partie de faible hauteur avec un placard qui irait d’un bout à l’autre de l’espace disponible et du sol au plafond. Cela aura pour effet de diminuer considérablement l’impression de volume et sauf si vous n’avez pas d’autre choix pour créer des rangements, c’est une solution à proscrire.

En réalité, l’approche sera la même que pour celle d’un studio composé d’une grande pièce rectangulaire dans laquelle se trouve un coin cuisine et un lit,

Pour augmenter l’impression d’espace et l’intimité, il faut « casser » les grands volumes en créant des petits recoins avec des murets, des cloisons transparentes ou aérées, des claustras, des étagères, des paravents décoratifs ou même des plantes (claustra ou mur végétal).

Tous ces petits espaces créés seront autant d’endroits où loger un canapé, un lit, des meubles de rangements, un bureau, un coin télé, des objets décoratifs, etc.

Qui se ressemble s’assemble !

Dans un espace de faible hauteur, il est préférable d’utiliser des objets de faible hauteur qu’ils soient utiles ou purement décoratifs et ce, afin de créer un effet de perspective. Il faut libérer des espaces entre chaque objet et éviter de créer des blocs qui vont du sol au plafond.

La couleur pourra également apporter une touche agréable et permettre de rompre l’espace par des effets colorées.

De même, le mur de faible hauteur sous plafond pourra être peint ou décoré de façon indépendante et trancher avec les autres murs.

En clair, tout ce qui permet de rompre les volumes sans pour autant occuper tout l’espace sera une bonne solution.